Bandeau du site 57.lavieduvillage.fr

57.lavieduvillage.fr

N° PA57000017 - Casino de la Faïencerie

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
Colonel-Cazal (rue du)
 
57200 Sarreguemines
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de la commune
Auteur :
SANDIER Alex (peintre)
Siècle :
4e quart 19e siècle
Date :
1998/10/26 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Façades et toitures du casino proprement dit, y compris les décors extérieurs en faïence ; façades et toitures du pavillon de Geiger ; kiosque à musique en totalité (cad. 12 449/395) : inscription par arrêté du 26 octobre 1998

Historique :

"""Sous l'impulsion de Paul de Geiger, qui dirigea l'entreprise d'octobre 1871 à 1913, la faïencerie de Sarreguemines devint l'une des plus importantes manufactures d'Europe, employant 3250 personnes en 1907. A l'attention de la partie de son personnel exilé après la guerre de 1870, il créa les usines de Digoin (1877) et Vitry-le-François (1881) , pénétrant par la même occasion sur le marché français. Attaché aux problèmes humains, il créa l'Institution Saint-Paul, développa des équipements sociaux, la cité ouvrière et construisit le Casino, appelé d'abord ""La Réunion"". Le but était de fournir aux employés un lieu de distraction tout en les détournant de la fréquentation des cafés. En 1878, il fit élever un premier bâtiment sur la rive droite de la Sarre, près de l'usine. On y trouvait notamment une bibliothèque, des salles de jeux et de gymnastique. Les locaux s'étant révélés exigus, une nouvelle construction fut érigée en 1890 en adjonction à la précédente, abritant une grande salle de concert et de danse. Dans l'intervalle, en 1880, Paul de Geiger avait fait élever au nord du domaine, un pavillon à ses armes. Ce pavillon, percé d'une large entrée cochère, marque encore l'accès de ce qui est demeuré une vaste zone de loisirs. Le peintre Alex Sandier, de Paris, orna de fresques la façade occidentale comprenant une allégorie de la faïencerie, dont la production locale décorait largement les bâtiments que chauffaient d'imposants poëles. Le Casino accueillait la fête annuelle de l'entreprise, le 29 juin jour de la Saint-Paul, à l'issue d'un cortège dans les rues de la ville. Les bâtiments servirent également de restaurant d'entreprise jusqu'à leur rachat en 1979 par la commune. Ravagée par un incendie le 28 janvier 1959, l'aile de 1878 dut être reconstruite. Restructuré sur la base d'un projet mis au point en 1983, les lieux sont devenus un centre de congrès. Si les intérieurs ne conservent qu'une partie limitée des structures anciennes, et si la galerie de l'aile de 1890 a reçu un nouveau décor mural de faïences, l'aile de 1878 a retrouvé l'esprit du colombage d'origine qui agrémentait l'étage, disparu après l'incendie de 1959 qui épargna cependant le kiosque à musique proche, des années 1900. Alors que le bâtiment principal du Casino de 1878 est néo-classique teinté d'éclectisme régionaliste, le pavillon de Geiger de 1880 réfère à l'éclectisme français du 17e siècle. Le grand corps de 1890 emprunte à l'éclectisme germanique de la même époque, tempéré par le classicisme du parti général, tout en réussissant à intégrer un morceau étonnant d'architecture balnéaire qui, en définitive, caractérise la composition."""