N° PA57000016 - Site archéologique de La Maxe
Mis à jour le 16-05-2023
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété d'une personne privée
Siècle :
Néolithique ; Age du bronze ; Gallo-romain ; Haut Moyen Age
Date :
1998/05/19 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
Site archéologique, lieudit La Grange d'Anvie (cad. 5 7, lieudit La Lignère ; 2 180/30, lieudit La Lignère, 181/30, lieudit Pré de la Lignère, 373/30, d'est en ouest jusqu'à la limite du prolongement vers le sud de la délimitation est de la parcelle 183, lieudit Pré de la Lignère) : inscription par arrêté du 19 mai 1998
Historique :
"""Micro-relief situé immédiatement à l'est du village de La Maxe, près du lieu-dit ""Grange d'Anvie"", connu par les sources historiques depuis le 15e siècle. Cette légère éminence, d'environ 6 ha, atteint en son point culminant une altitude de 165 m NGF, dominant d'environ 2, 50 m les terrains avoisinants. Cette caractéristique topographique favorable, dans le secteur largement soumis aux crues de la Moselle, explique la concentration des occupations humaines qui s'y sont succédé depuis le Néolithique ancien (5 000 avant notre ère) jusqu'au haut Moyen Age. Le site est connu depuis 1991 où la prospection aérienne a révélé de nombreuses anomalies relatives à des bâtiments en pierre, des fossés et des fosses. La majeure partie des terrains concernés a fait l'objet d'une campagne de sondages d'évaluation archéologique, opérés en 1995. Enfin, les parcelles attenantes à l'ouest ont fait l'objet en 1995-1996 d'une fouille préventive partielle (surface décapée 5 000 m2) qui a confirmé les indications chronologiques fournies par les sondages et la densité des structures, particulièrement aux abords des terrains concernés. La phase la plus ancienne d'occupation est attribuable au Néolithique ancien, attesté par la présence dans l'emprise fouillée de deux bâtiments à poteaux - l'un large de 8 m a été reconnu sur 30 m de longueur - et de fosses, datables du Rubané récent (vers 5 000 avant notre ère). La protohistoire est représentée dans les sondages par des témoins de l'Age du Bronze ancien (1800-1500 avant notre ère) et du Bronze final 11b (1100-1000 avant notre ère). L'emprise fouillée a également livré des structures d'habitat de La Tène finale (Ier siècle avant notre ère). Les deux phases d'occupation les plus denses se rapportent toutefois aux périodes historiques : il s'agit d'un important établissement rural gallo-romain et d'un habitat du haut Moyen Age qui se superpose aux vestiges du site précédent. L'établissement rural antique a été partiellement reconnu dans le cadre de la fouille de 1995-1996, qui a occasionné la découverte de plusieurs bâtiments annexes à poteaux, ainsi que d'une cave isolée, de 5 X 4 m, construite à la fin du 1er siècle et abandonnée dans la seconde moitié du 4e siècle de notre ère. Vestiges de la partie résidentielle, nombreux murs et tranchées de récupération, ainsi que les vestiges d'un hypocauste (système de chauffage par le sol) qui indiquent la présence de bâti sur une surface totale d'au moins 8 000 m2 en comptant le bâtiment découvert par prospection aérienne. Un élément sculpté et de nombreux fragments de marbre blanc recueillis lors des sondages témoignent d'une décoration luxueuse. Le site du haut Moyen Age peut, au vu de l'emprise fouillée, être situé chronologiquement à la fin de la période mérovingienne et au début de l'époque carolingienne (8e-9e siècles). La fouille a mis à jour trois concentrations de poteaux correspondant probablement à plusieurs états de bâtiments, et 9 fonds de cabanes, petites installations annexes à vocation le plus souvent artisanale. Du matériel lié au travail du textile et de l'os a été rencontré, ainsi que deux silos (stockage de céréales) attribuables plus précisément à la période carolingienne. De plus, le sol médiéval était en place sur plus de 1 000 m2, caractéristique rare en milieu rural. Les sondages montrent que la densité des structures du haut Moyen Age est maximale dans le secteur occupé par le bâti gallo-romain (inclus dans les terrains, objet de la présente demande) , ce qui peut indiquer une réutilisation des vestiges antiques, comme il l'a déjà été constaté sur d'autres sites. Ce site diachronique de fond de vallée recèle donc un très riche potentiel concernant le peuplement ancien dans la vallée de la Moselle au néolithique et durant la protohistoire, comme pour les périodes historiques. La succession d'un important établissement rural, occupé au moins jusqu'au 4e siècle, et d'un habitat haut médiéval relativement précoce (une continuité d'occupation n'est pas exclue) est particulièrement intéressante."""